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13 juillet 2012

Manu Larcenet, Le Combat ordinaire, 2003-2008

Le-Combat-Ordinaire

En parallèle avec Le retour à la terre Manu Larcenet nous propose avec Le Combat Ordinaire l'histoire (encore) d'un banlieusard quittant psychiatre, ville et travail de photographe reporter pour s'installer en raz campagne avec son chat caractériel nommé Hitler. Même si les échos entre les deux séries sont nombreux, le personnage principal Marco, et ceux qui gravitent autour de lui, ont une histoire et un tempéramment bien différent.

Marco en a assez de livrer des photographies sordides présentants toute la misère du monde. Il décide de partir en province afin de se ressourcer et dans l'espoir de calmer ses crises d'angoisse répétitive. En panne d'inspiration évidente, il s'occupe entre les visites chez ses parents en bords de mer, avec une mère inquiète de la santé de son fils et un père qui vieillit, et ses soirées pétards avec son frère déjà bien installé en banlieue parisienne. 

Dans son nouveau village, il va faire des rencontres qui vont chambouler sa petite vie tranquille. Emilie, vétérinaire, se lie d'amour pour lui mais rêve de tout autre projet comme avoir un enfant. Elle devra se montrer très patiente face aux colères et incompréhensions de son compagnon. Il fera également la rencontre d'un vieux combattant de la guerre d'Algérie et ancien comagnon de son père dont la révélation de son passé boulversera les pensées de Marco. 

Il va également évoluer dans son projet professionnel, changeant alors tout à fait le registre de ses photos. Désormais, il va faire le portrait d'hommes "ordinaires", des ouvriers fatigués par le labeur et menacés de chômage technique. 

C'est l'histoire simple mais touchante de contrariétés et angoisse "ordinaires" en qui tout le monde peut se retrouver ; la peur de l'avenir, de vieillir, de perdre ses parents... La série questionne aussi sur notre propre comportement vis-à-vis des autres et de notre (in)tolérance devant leur passé. C'est aussi un besoin de reconnaissance, celui de l'artiste photographe mais aussi de l'homme face à son père. 

C'est une oeuvre plus mature, mais aussi peut être davantage personnelle. Manu Larcenet nous livre ici une partie de lui même, celle d'un homme confronté à ses propres craintes.

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